vendredi 20 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] Vix is the end


24-25-26 Mai : Vix is the end


24 Mai - Le Marais


La joyeuse troupe se réveille en ordre dispersé. Pas de consigne de réveil ce matin, pas d'horaire à tenir, pas de contrainte d'horaire d'arrivée ! On prend tous du plaisir à discuter autour de nos tasses de café.

On se prévoit tout de même une petite balade aujourd'hui: aller faire un peu de barque dans le marais poitevin. On l'avait fait il y a 2 ans au retour des Wheels and Waves. On en garde un souvenir extraordinaire: à cette personne de l'année, il n'y avait quasiment pas de touristes, on avait donc tout le marais rien que pour nous.

On enfourche nos motos au milieu des herbes hautes du jardin de la maison. Heureusement, voit encore les motos qui dépassent un peu (enfin, les plus hautes ;-)).

Direction le marais.

Au moment où nous arrivons à la location de barques, il se met à pleuvoir. Mince… On se réfugie sous le barnum d'un restaurant.  Le proprio nous dit que normalement, il est fermé. Normalement…

L'ambiance est là, malgré la pluie !

Mais le patron, qui est sympa (et commerçant aussi, car nous sommes 8), se débrouille pour nous trouver à manger (deal gagnant-gagnant: il nous permet de manger en attendant la fin de la pluie et nous, on lui sauve une partie de sa journée). Il nous fait des assiettes de tapas toutes simples, mais avec de bons produits régionaux. On se régale.

L'activité (ratée) du jour

A la fin du repas, il vient nous raconter l'histoire du marais. Cool. Il est passionné. On le sent bien. On part. La pluie s'est un peu atténuée, mais les barques restent trempées. Exit l'idée d'une balade en barque.

Olivier nous trouve un plan B. On va faire le tour du marais en moto : le coin est beau, c'est tranquille, il y a peu de monde sur les routes. L'instant est idéal pour y faire un peu de tourisme.

Beauté et tranquillité du marais poitevin

On passe une vieille deuche dans un garage. Isabelle s'arrête car c'est là que vit un pote à elle (Portugais ?). On la laisse et on continue notre balade. Elle nous rejoindra plus tard.

C'est là qu'Isabelle nous quitte. Elle nous rejoindra plus tard...

Olivier achève notre visite par un petit détour au pied des Eoliennes. Vu de loin, c'est banal un éolienne, mais je ne m'étais jamais rendu au pied, finalement. Et là, c'est différent. C'est énorme, et surtout, elles font pas mal de bruit à chaque passage de pâle. On y fait quelques photos dans le soleil couchant, puis on rentre…

Petite visite aux éoliennes avant de rentrer


25 mai - Ré



Objectif du jour: l'île de Ré. La seule inquiétude, c'est la traversée du pont. Isabelle est sujette au vertige et ça lui a posé problème dans le passé. On a peur de la retrouver en train de rouler, avec les warnings, à 50 km/h sur la voie de gauche (si, si, ça lui est déjà arrivé !). Aujourd'hui, pas de soucis. D'après elle, comme le pont est large et qu'elle ne peut pas voir en bas, ça ne lui provoque pas de vertiges.

Une petite cabane pour pêcher tranquille

Arrivés sur l'île, on voit apparaître un petit paquet de gilets fluos à un rond-point. Mince ! Des gilets jaunes! On est samedi: bref instant de panique...

En approchant, on s'aperçoit que, non, en fait, ce ne sont pas des gilets jaunes en train de bloquer la circulation. C'est juste un groupe de cyclistes qui offrent une petite virée à des personnes handicapées. C'est top !

On finit la visite de l'île au phare des Baleines. Des baleines, il n'y en a point, mais oui, que la vue est belle !
Midi est passé, on prend notre repas à côté du phare. C'est dans une zone touristique, mais le resto est bon quand même. Des matous viennent quémander de la nourriture aux clients. Ils tentent aussi de nous charmer...

Le phare des baleines
Jolie plage

Pierre tient ensuite à nous montrer une petite plage à Bois Plage en Ré. On discute, en partant avec le propriétaire d'une maison qui se demandait qui étaient ces motards venus perturber son repos (ben, nous!).

Glaces "la Martinière": une tuerie !

On va ensuite manger une glace à Saint Martin de Ré. On reconnais, au passage, le port où LoloCrochet s'est viandé avec sa moto (valoche accrochée sur une bitte d'amarrage. Les vidéos sont sur YouTube). La glacerie où nous sommes allés s'appelle la Martinière. L'attente y est longue, mais les glaces valent le déplacement, tant pour le choix que pour le goût !

J'vaux pas rentrer !

Retour tranquille à la maison après un dernier ravitaillement à la Marrans. En partant, Christophe me montre une GS garée le long du supermarché. Elle est immatriculée au Texas et un étrange objet est attaché sur son pot d'échappement: c'est une gamelle. Le motard, grand baroudeur, s'en sert pour cuire ses repas en roulant. Extraordinaire!

Idéal pour mijoter une petite blanquette ou un bœuf bourguignon

Je ne détaille pas le trajet du retour le lendemain : après avoir pris des petites routes sympa, on finit sur l'autoroute pour rallier Paris au plus vite.



Voilà, le roadtrip 2019 s'achève plein de bons souvenir, avec une furieuse envie de recommencer !
Je mettrai plusieurs jours avant de me remettre réellement dans le train-train de ma vie parisienne…
D'ailleurs, ai-je réellement fini par atterrir ?

La full équipe du Portugal ! :-)

jeudi 19 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] 23 Mai 2019 / Sabres - Vix


23 Mai 2019 : Sabres - Vix



Départ 8h30 ce matin ! (ouch!)
Le timing est serré car on a prévu de prendre le bac à Royan.

On prend notre petit déjeuner dans une boulangerie à Pissos (un nom comme ça, si ça n'existait pas, il faudrait l'inventer!).

On enquille ensuite sur la route des vins à partir de Pauillac. On roule au milieu des vignes et, de temps en temps, un petit château vient ponctuer le paysage (on voit que c'est une région riche). En revanche, tout est plat! Moi qui suis habitué aux vignes de Champagne, de Bourgogne, d'Alsace, je suis choqué, attristé, déçu ! Ça manque de reliefs, tout ça, pour un vignoble aussi renommé !

Après notre pause-café à Pauillac, on trace en direction de la Pointe de la Grave pour attraper le bac. On arrive 15min avant son départ; Le timing est parfait. Olivier nous a insufflé le bon rythme

On s'installe sur les fauteuils, comme pour une séance de ciné. Le moteur est mis en chauffe, en sent les trépidations du bateau après qu'il ait lâche un gros nuage de fumée noire. On traverse le Gironde jusqu'à Royan.

On va passer le bac
Non, ce n'est pas ce bac là que l'on va prendre
Les motos sont bien alignées, pour une fois !

Le soleil est déjà haut sur l'horizon et il est temps de manger. On s'installe à la terrasse d'une brasserie de Royan. Au moment du dessert, je me sens tout isolé: je suis le seul à vouloir en manger un :-( D'un autre côté, Pierre veut que l'on passe acheter des huîtres qui, paraît-il, sont fabuleuses (c'est qu'il connaît des bons plans bouffe de France, le loustic !). Je capitule donc, en me disant que je compenserai par les huîtres ce que je n'aurai pas eu au dessert…

Au moment de repartir, on croise le c*n du jour. Un mec en Harley s'en prend à Christophe car il n'est pas garé comme il faut, d'après lui… et surtout parce qu'il a une plaque de la région parisienne. Dans les faits, c'est juste un Dax qui bloque le passage, pas la moto ce Christophe. Le machin est tout léger, je le déplace sans problème. Pendant ce temps-là, le biker du dimanche s'est aperçu que nous roulons en groupe avec Christophe et qu'il a mal choisi sa victime. Il repartira donc avec sa moto entre les jambes, sans avoir réussi à épater la greluche derrière lui…

On repart, et hop, direction l’huîtrier Gillardeau.  La boutique vend des huîtres déclassée que Pierre achète. Pendant ce temps-là, je reste en admiration devant le distributeur automatique d’huîtres qui permet d'en acheter 24/24h. Je connaissais les envies de fraises au milieu de la nuit, mais pas celles d’huîtres…

Si tu te cherches une destination gastronomique en Vendée, passe par là !

On enquille ensuite la route sans arrêts jusqu'à Vix, notre destination du soir, où Olivier nous hébergera durant le weekend. Nous ne devons pas trop traîner en route car le supermarché de Marrans, où nous comptons nous ravitailler, ferme à 19h (les joies de la province…).

Ce soir-là, nous intégrerons deux fous de plus dans l'équipe : Isabelle et Laurent, descendus de Paris pour nous retrouver et passer le weekend avec nous :-)

Non, ce n'est pas séance tout terrain : c'est la pelouse qui a bien poussé !


PS: je ne suis pas fan d’huître, en général, 2 ou 3 me suffisent, mais celles de chez Gillardeau sont absolument top ! Merci Pierre :-)

mercredi 18 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] 22 Mai 2019 / Orozko - Sabres (Landes)


22 Mai 2019 : Orozko - Sabres (Landes)



La journée s'annonce bien: le soleil réchauffe déjà l'atmosphère et la température agréable. On charge les motos pour aller prendre le petit déjeuner en ville. On s'installe en terrasse et on prend un petit déjeuner espagnol: du pain frotté avec de la tomate dans mon cas (pain/confiture, ils ne connaissent pas trop, là bas…) avec un grand café au lait pour m'hydrater.

Petit déjeuner en terrasse avec des potes et à côté des motos... what else ?

Tout est calme, nous sommes dans une rue piétonne, les enfant partent à l'école, les Basques vont au travail. Une dame s'arrête et nous parle mais je ne la comprend pas. D'habitude, j'arrive à saisir quelques mots d'espagnol, mais là, rien, nada. Parlait-elle basque ? Je ne le saurai jamais…

Les passants ne sont pas les seuls à s'intéresser à nos motos (on les a parquées sur une place piétonne juste à côté du bar où l'on prend le petit déjeuner). Une voiture de police s'arrête à proximité et les policier commencent à regarder nos motos et à discuter dans l'habitacle. Ca sent la prune… Avec Lydia, on se lève pour aller les voir. Autant anticiper les problèmes…

On n'est pas bien, là ?

En fait, il n'y a aucun soucis: les deux policiers sont aussi motards et ils sont juste en train de mater nos montures en discutant. Pas comme à Paris où la maréchaussée fait une chasse impitoyable aux deux roues…

On décolle pas longtemps après ce petit coup de stress, l'estomac plein, pour prendre la direction de la côte basque. On tente une première pause près de la mer, mais un local nous conseille gentiment d'aller prendre un café au phare: très bon conseil, merci àlui ! Une vue magnifique pour les yeux, l'odeur d'bon café pour les narines et son goût pour les papilles. De quoi passer un bon moment…

On n'est pas bien, là ?

On prend ensuite la route qui longe la côte. Les superbes vues sur la mer se paient en embouteillages dans les villes que l'on traverse, le tout saupoudré de dos d'ânes que je supporte mal avec les amortisseurs arrières de ma Bellagio qui ont une course un poil trop courte… (changé depuis chez Mymy Rider, à Paris pour des Shock Factory: que du bonheur !).

On passe par des coins qu'on connaît déjà un peu, notamment la côte de Jaizkibel, rendue célèbre par la course qui y est organisée lors des Wheels and Waves (mais la course, ce n'était pas ce jour là !).

Les petites routes de la côte basque

Après une pause repas à la terrasse d'un petit resto sans prétention en bord de route, on prend des routes un moins chargées en circulation et qui restent viroleuses. On perd Christophe avant Espelette. Il était à la traîne, nous a perdu, a suivi son GPS jusqu'à Espelette, mais pas dans le centre.

On le récupère finalement, dans le centre d'Espelette mais on se sépare aussitôt d'Hélène et de lui car ils passent voir sa mère qui habite dans la région.

J'adore quand on gare nos motos juste en face d'une terrasse, façon Western: le cheval devant le saloon

Sur la fin de notre parcours, les grandes lignes droite nous font savoir que nous sommes bien arrivés dans les Landes. Nous savons que tous les restos sont tous fermés le soir à Sabres, notre destination du jour. On en trouve miraculeusement un d'ouvert sur notre trajet. On gare nos motos juste devant la terrasse, comme les cowboys dans les westerns. Le repas est sommaire mais l'accueil chaleureux… un peu trop, en fait ! La patronne n'arrête pas de nous interrompre pour nous parler de ses problèmes. Enfin quand je dis parler…, je devrais plutôt dire de monologuer, car elle entretien sa conversation à elle seule. Elle en a gros sur la patate, la pauvre et supporte mal son exil dans ce petit village... Le truc qu'il fallait retenir de ce qu'elle nous a raconté, c'est qu'il y a beaucoup de sangliers dans le coin et qu'ils sortent en début de soirée, soit juste au moment où l'on quitte le resto (petite pensée pour Manuel qui n'est pas avec nous, en partie à cause sa rencontre percutante avec un sanglier…). On devra donc se méfier sur la fin de notre parcours…

On effectue donc cette fin de trajet de nuit (le truc qu'on évite, en général à moto…), en serrant les fesses, et à 2 à l'heure tout en scannant les bosquets en bord de route… Heureusement, pas de sangliers ce soir-là. On arrive sains et saufs à notre logement. Les chambres sont gigantesques, la baraque très cool, mais, comme d'habitude, nous n'en profiterons pas car nous arrivons tard. C'est rageant...

Et comme d'habitude, Olivier nous a trouvé un logement tout pourri ! ;-)
On n'a pas eu le temps de profiter de la piscine :-( :-( :-(


mardi 17 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] 21 Mai 2019 / La Omañuela - Orozko


21 Mai 2019 : La Omañuela - Orozko



Comme l'on pouvait s'y attendre vu les températures de la veille, ça caille ! Le thermomètre de la moto affiche 6°C, et il fait humide dans la vallée. La sensation qui domine est le froid. Nos motos sont couvertes de rosée, l'herbe sur lesquelles elles sont garées aussi. C'est Pierre qui va en faire les frais. En partant, le coup de gaz qu'il a mis pour lancer sa moto est un peu trop fort. L'arrière part plus vite que l'avant, la moto prend de l'angle et tombe. Pierre a eu le réflexe de retenir sa moto. Bien mal lui en a pris, il se fait mal et va repartir avec un mal de dos carabiné. La journée commence mal.

Top départ !


On prend notre petit déjeuner au "Rincon de Manolo", là où nous avons mangé la veille, avant d'attaquer la route en direction du parc des Picos de Europa. Les villages que l'on traverse font penser à des villages fantômes: maisons closes et de nombreux panneaux à vendre ornent les façades. Ca ne donne pas envie de s'arrêter (d'ailleurs, pourquoi s'arrêterait-on ? Tout est fermé!).

Passage au désormais célèbre "Rincon de Manolo" pour prendre le petit déjeuner

Puis les montagnes arrivent. On voit des cigognes un peu partout sur les toits ou dans les champs. On passe des anciennes mines désaffectées. Est-ce la raison de la désertification des villages aux alentours ? La fin de l'industrie lourde ?

On traverse des villes désertes avec la moitié des maisons à vendre.

La route commence à serpenter, les reliefs sont déjà bien creusés. Peu avant d'arriver à la ville de Rieño, on tombe sur un lac, et là, une pause photo s'impose. Pas de vent, la surface de l'eau est parfaitement lisse et reflète à la perfection les montages et les arbres de la rive opposée. La vue est tellement belle qu'on passe un temps infini à prendre des photos.

Le reflet parfait sur le lac a quelque chose de surréaliste !

On s'arrête ensuite à une terrasse, à Rieño, pour profiter une dernière fois de la vue sur cette grande étendue d'eau. Nous ne sommes pas les seuls à profiter de la quiétude de l'endroit. D'autres motards, tous étrangers pour la plupart, viennent se poser, se désaltérer et profiter de la vue.

Puis on remonte sur nos motos pour nous enfoncer un peu plus dans le parc. Christophe me fait remarquer la présence d'une autre Guzzi sur le parking. Une California ! C'est suffisamment rare pour être noté, car nous n'avons pas vu trop de Moto Guzzi durant notre périple !

Virage à volonté ce matin !

Petit à petit, à mesure que les gorges se resserrent, les routes se rétrécissent, se rétrécissent encore et encore, au point qu'il devient impossible de croiser les petites camionnettes blanches qui arrivent en sens inverse: les valises de la moto de Christophe, trop larges, ne passent pas. Après quelques manœuvres, ça finit par passer, même si c'était un peu compliqué.

D'abord, les montagnes des Picos de Europa sont apparues...
Puis la route s'est progressivement resserrée à mesure que l'on progressait dans les gorges.

Pour nous, la route se terminera à Cain de Valdeon car c'est un cul de sac. Nous y prendrons notre déjeuner, après avoir longé de magnifiques gorges qui ont couronné à merveille cette belle matinée.

Dernière pause photo avant de redescendre dans la plaine
Un incontournable de l'Espagne: le parc national Picos de Europa

Évidemment, après le détour touristique du matin, la route de l'après midi est moins glamour. Malgré une redescente dans la vallée par une belle route sinueuse dans la montagne qui nous a fait bien plaisir, l'après-midi se finit sur l'autoroute jusqu'à la côte basque. L'horreur !

Tout le monde est cassé en arrivant.

Heureusement, la Casa Rural où nous logeons est magnifique. C'est une vaste maison du 19ème siècle que le propriétaire nous fait visiter à l'arrivée. Elle dispose d'un énorme séjour et d'une petite chapelle dont nous n'aurons guère l'occasion de profiter (je parlais du séjour ;-)) car nous descendons rapidement en ville, à pied cette fois. Cela nous fait un bien infini de faire fonctionner nos jambes, et puis après l'autoroute, on n'a plus trop envie de reprendre les motos ;-)

Bienvenue dans le petit salon

Nous trouvons un resto encore ouvert en ville, conseillé par le propriétaire (en fait, surtout conseillé parce que c'était le seul -encore- ouvert, c'est un peu la rengaine de notre séjour: on arrive toujours tard à destination car on a bien profité de la route! On nous installe dans une salle rien que pour nous à l'arrière.

Ensuite, retour à pied à la Casa puis dodo !

lundi 16 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] 20 Mai 2019 / Resende - La Omañuela


20 mai 2019 : Resende - La Omañuela



Réveil à 6h. Ça pique ! Mais pas le choix. On reprend la route vers la France car on a des bornes à abattre. *Plein*.

Belle est chargée et prête à partir

Ce matin, la route n'est pas très intéressante. On fait une pause-café à Vila Pouca de Aguiar.

On s'approprie la place du village pour garer nos motos à côté d'un bar. C'est à ce moment que Lydia s'aperçoit qu'elle a perdu la petite pochette dans laquelle elle range sa carte bleue et sa carte vitale. Elle a le sentiment qu'elle l'a peut-être perdue à Resende dans la résidence. En se remémorant la scène, Olivier a eu l'impression de voir tomber un truc de sa poche à ce moment-là, mais sur le coup, il n' a pas percuté…

Par la suite, la route se transforme et nous enchaînons des grandes courbes rapides dans des zones vallonnées.  Pas d'euphorie excessive. On les prend lentement: on roule très tranquillement ce matin.  Comme si nous n'avions pas envie de rentrer (note: en me relisant, c'est clair pour moi, on n'avait pas envie de rentrer!). Le moteur de ma Guzzi fait des Poum Poum tranquilles à bas régime; tout en contraste avec les brrrr des précédents jours durant lesquels nous nous défoulions dans les pif-paf portugais.

Lors d'une pause sur un parking en terre battue, Olivier gare sa moto au milieu d'un nuage de clous. On comprend alors pourquoi il crève, statistiquement, plus que nous tous ! Ca nous fait sourire sur le coup, mais on enlève tout de même les clous autour de sa moto avant de partir, histoire qu'il ne crève pas, une fois de plus…
 
Petite pause dans la nature

La route se poursuit ensuite, nonchalante, sous le regard des ânes au bord de la route, jusqu'à la pause déjeuner à Valpaços, en Espagne. Cette fois, le passage de la frontière ispano-portugaise s'est déroulé sans pause photo, sans émotions. Pour nous, ce n'était désormais rien d'autre qu'un point de passage durant notre long trajet de retour.

C'est juste avant le repas que Lydia nous annonce la bonne nouvelle du jour: son porte carte a été retrouvé à Resende. Yes yes yes ! :-)

Le concierge de la résidence, très sympa, lui enverra par la poste.

Cette mésaventure nous a appris une chose: il est possible de bloquer temporairement sa CB quand on l'a perdue. Le temps de la chercher ou, dans notre cas, en attendant que la poste livre le précieux colis.

Pause déjeuner à Valpaços en Espagne

Après un repas qui nous a bien régénérés, nous relançons nos montures dans de grandes courbes rapides que nous abordons tranquillement. On traverse beaucoup de villages fantômes. Toutes les maisons sont fermées ou à vendre; voire les deux.

Ca ne tourne pas trop, par ici...

Côté campagne, les parcelles cultivées sont petites et le paysage évoque le bocage normand, mais avec une végétation couleur locale. On est loin des cultures industrielles d'autres régions d'Espagne.

Puis, avant Astorga, on tombe sur de grandes lignes droites. Horribles. La monotonie exacerbe notre fatigue. Il faut vite faire une pause. On s'arrête à Astorga. Ce n'est pas une ville très sexy, mais, au moins, il y a de la vie et on trouve un bar ouvert.

On commande, on s'installe, puis on voit Christophe arriver avec deux petits jeunes. C'est un couple d'anglais qui travaille chez Triumph et qui roule sur une Tiger; la même que celle d'Hélène. Il nous raconte qu'il travaille sur la partie accessoires et non sur la partie moto proprement dite. Avec sa compagne, ils sont venus faire un voyage en Europe (France, Espagne, Portugal) et sont sur le retour. A l'aller, ils nous disent qu'ils sont passés par un très beau parc, le parc national de Los Picos de Europa et que c'est à faire, absolument ! On note, et on se dit qu'il faudra qu'on y passe le lendemain, quitte à finir le trajet sur l'autoroute afin de compenser le retard pris lors du détour.

Arrivée à la casa rural... muy muy rural !


On repart ensuite pour arriver à notre étape du jour… une casa rural très très rural. Pas de bitume autour, juste un peu d'herbe de prairie. Les lits sont défoncés, les logements pas très propres, les draps non plus. Malgré cela, la personne qui nous accueille insiste pour faire une photo de nos pièces d'identité. Conclusion: on ne nous y reverra pas…

*Sometime you win, sometimes, you learn*, ben là, on a appris...

Il y a des cigognes, comme en Alsace, mais là on est en Espagne: la preuve !


Pour compenser la petite déception du logement, nous nous faisons un resto dans la ville d'à côté, dans le  "Rincon de Manolo". Il ne paye pas de mine, on n'a vraiment pas payé cher (moins de 10 euros par personne pour un menu entrée, plat dessert plus les boissons!), mais en surfant sur les spécialités locales, il y avait vraiment de quoi bien manger. Et puis la serveuse était adorable. Elle a tenté de nous a rédiger un menu en anglais avec Google translate, mais une partie des mots nous échappait. On a tout de même réussi à commander des trucs corrects.

La serveuse était a-do-rable ! Elle nous a traduit le menu !


On a dû reprendre les motos pour rentrer. Il faisait 9 degrés seulement. Pas chaud du tout. Il faudra se couvrir demain, mais là, dodo…

dimanche 15 décembre 2019

[ROADRIP Portugal] 19 Mai 2019 / Journée à la carte


19 Mai 2019 - Journée à la carte



Comme convenu la veille, chacun fait à sa guise aujourd'hui. Au programme des uns et des autres: grand prix moto, farniente sur la pelouse (avant l'arrosage automatique) / dans la piscine ou mini balade à moto en mode cool, tranquille, relax, pas pressé.

C'est cette dernière option que Vincent et moi avons choisie. Hélène et Christophe aussi, mais avec un départ plus tardif

Vincent et moi, on fait ça à la dure: réveil 8h15, toilette, petit déjeuner et hop, sur les motos !

Etape numéro un: le plein. Tiens, au passage, un truc que j'ai trouvé intelligent au Portugal, quand on paye par carte bleue, on valide d'abord la somme débitée en appuyant sur OK et, seulement après, on tape son code. Mine de rien, ça force vraiment à vérifier la somme. Combien de fois, en France, j'ai tapé mon code sans vérifier que c'était bien la bonne valeur affichée !

Cette parenthèse étant close, et nos montures rassasiées, on file en direction de Villa Real par la rive droite du Douro.

On retrouve la rive droite du Douro

Des marchands de cerises ponctuent le bord de la route. Ils ou elles sont plus nombreux qu'en semaine (et, au passage, vendent d'excellents fruits, cueillis murs dans le jardin d'à côté, pas comme les trucs qu'on trouve dans nos supermarchés…).

Des vignes aux courbes généreuses...
La photo du pont, c'est juste pour Isabelle: elle vous racontera !


Lors d'une petite pause photo, on repère, au loin, une drôle de petite colline toute ronde au milieu de la plaine, avec un petit truc posé dessus (qui s'avèrera plus tard être une chapelle). Outre cette forme isolée au milieu du relief, ce qui nous intrigue, c'est la route d'accès: pas de lacets comme d'habitude, mais une route circulaire qui s'enroule autour de cette colline en formant une spirale ascendante. Un petit coup de Google maps nous confirme la forme de la route d'accès et nous donne le nom du site: a Capela da Senhora da Gracia, à côté de Mondim de Basto.

Ca fait un bien fou de se retrouver loin de la circulation parisienne !
But first, la bouffe !

Nous décidons de nous rendre à la chapelle par des routes très détournées (=des petites routes qui se perdent dans la montagne), mais avant, un arrêt repas s'impose. Nous trouvons un petit bouiboui en bord de route. Menu type snack, mais terrasse gigantesque avec un jolie vue. Vincent mange un Pica Pau. C'est à dire, en traduction littérale, un pic vert. On pense très fort à l'ami matinal d'Olivier…

Amis des pics verts, vous prendrez bien un Pica-Pau?

Nous reprenons ensuite nos motos. Moi ma Bellagio et Vincent, sa 1250 GS de location. Après quelques dizaines de kilomètres, nous arrivons à Mondim de Basto puis, rapidement à la route qui monte vers la Capela da Senhora da Gracia.
Curieusement, le base de la route est équipée de 3 niveaux de glissières. On se croirait sur un circuit. On aborde ensuite la partie qui fait le tour de la colline. Celle-ci offre une vue a 360 degrés sur la plaine environnante.
Au sommet, nous profitons d'une la vue magnifique qui permet d'admirer la plaine environnante sur une très grande distance. On fait un petit tour autour de la chapelle, puis nous nous posons un moment pour regarder les parapentes décoller puis évoluer dans les airs.

Nous ne sommes pas le seuls à profiter du panorama

Nous redescendons ensuite dans la plaine pour aller musarder, une nouvelle fois, sur des petites routes de montagne, sans trop savoir où l'on va, à suivre des panneaux "panorama" qui ne nous mènerons nulle part. Pas grave, car les routes sont superbes et très peu fréquentées. Cela nous permet de rouler à notre rythme et de nous arrêter de temps en temps pour prendre quelques photos. Les vacances en mode "touristes", en somme...

Regarder voler des parapentes, c'est toujours magique !

En ce dimanche, nous avons croisé beaucoup plus de motos que les autres jours, principalement dans la vallée du Douro. Alors que, d'habitude, nous croisions plutôt des 125cm3 utilitaires, là, nous avons rencontré de grands groupes de motards allant des sympathiques petites 125 anciennes parfaitement restaurées jusqu'au troupeau de grosses béhèmes qui se trainaient comme un troupeau beufs en transumance.

Bref : dimanche  = la moto = la vie !

Retour au bercail en fin d'après-midi. Ce soir, on dîne à la maison avec les restes de la veille. On visionne également les vidéos du séjour.

Quand tes "potes" espèrent que l'arrosage automatique vas se mettre en route...


C'était notre dernier repas du soir au Portugal. Demain, nous dormirons en sol espagnol…

Dernier apéro sur la fabuleuse terrasse portugaise